On dit qu’un peuple sans Histoire c’est comme un arbre sans ses racines, à la première bourrasque il mord la poussière !
L’Éveil Romagnatois est un chêne de plus de 130 ans avec une identité enracinée depuis des décennies sur la commune de Romagnat. Cela donne une force tranquille à notre association face à une société actuelle qui surfe souvent sur l’éphémère et le superficiel.
La connaissance de l’histoire et de la place qu’ont tenu les musiciens à l’origine de l’écho de Montrognon ou de l’harmonie fanfare nous rend responsables de la sauvegarde et de la continuité de notre association. Cette dernière est devenue au fil du temps ce cadre de vie auquel chaque génération de musicien a apporté sa pierre. Le fait de revenir sur le passé, nous permet de faire revivre des figures aujourd’hui disparues avec souvent un brin de nostalgie lorsque les photos jaunies par les ans ressortent des cartons.
L’Eveil Romagnatois, c’est aussi ce besoin d’appartenance à un groupe qui affirme que son objectif est avant tout de faire de la musique ensemble à un niveau le plus haut possible avec le plus de sérieux possible mais sans se prendre au sérieux. C’est aussi de faire partager au plus grand nombre notre passion grâce aux différentes représentations tout au long de l’année et toujours dans la bonne humeur.
Plusieurs dirigeants ont présidé à la destinée de cette association depuis sa création en 1954 sous le nom de L’Eveil Romagnatois. Le bon fonctionnement d’une telle structure oblige une intendance omniprésente et efficace au service de tous. C’est ainsi que les présidents successifs ont su s’entourer d’un bataillon de bénévoles motivés qui apportent cet appui indispensable au bond déroulement des manifestations. C’est dorénavant à Thierry MALMEZAT, pur « produit » de l’Éveil Romagnatois, de prendre les rênes d’une des plus vieilles mais dynamique association de Romagnat.
La bannière de la société musicale de Romagnat datant de 1883 qui est visible dans la salle de répétition.
Citation d‘un ancien de l’Eveil
C’est pas d’la pt’ite futaille. C’est la sélection !
Paul Ravel (Dit « Popaul »)
130 ans d’histoire …
De l‘Echo de Montrognon à l’harmonie fanfare (1869 – 1945)
Conscrits de la musique nés en 1913 – Année 1933 pour la fête patronale
Nous sommes là aux origines du latin origo, « la source ». La naissance de l’aventure qui débuta, il y a quelques 130 ans.
La première société musicale de Romagnat fut fondée en 1869, à la suite d’un concours musical regroupant 80 sociétés, qui a eu lieu à Clermont-Ferrand le 29 d’un mois qui n’est pas mentionné dans les archives de cette même année. Elle prit le nom de « l’Echo de Montrognon ». Les répétitions avaient lieu à la Mairie et une quarantaine de jeunes gens étaient inscrits au cours de solfège.
La première société musicale de Romagnat fut fondée en 1869, à la suite d’un concours musical regroupant 80 sociétés, qui a eu lieu à Clermont-Ferrand le 29 d’un mois qui n’est pas mentionné dans les archives de cette même année. Elle prit le nom de « l’Echo de Montrognon ». Les répétitions avaient lieu à la Mairie et une quarantaine de jeunes gens étaient inscrits au cours de solfège.
Mais la guerre de 1870 disloqua la société et ce n’est qu’en 1883 qu’un groupe d’une quarantaine de personnes repris le projet à l’instigation de M. Félix BRUN. Oui, ils n’avaient pas plus de 18 ans, les quelques jeunes gens amateurs de musique, qui, un beau jour de 1883 décidèrent de se regrouper et de constituer une formation.
La société fut dissoute en 1889 en laissant des dettes que le conseil municipal accepta de régler.
En 1938 la société se reforma sous le nom de « Société musicale de Romagnat » formation harmonie. Son activité débuta en mars de cette année 1938 et cessa en août 1939 en raison de la déclaration de guerre.
De la société musicale à l’Eveil Romagnatois (1945_1962)
L’augmentation de la durée des congés payés (troisième semaine de congés payés en 1956, et quatrième en 1965) favorise le développement des dépenses de loisirs. Mais l’offre en matière de distraction et de détente à cette époque est réduite sur la commune de Romagnat : pas de télévision ni de jeux vidéos, absence de complexe sportif. Ceci va entraîner toute une génération de jeunes gens de la commune vers l’Éveil pour apprendre la musique et participer aux festivités de la commune. Mais c’est surtout un moyen de se retrouver et de partager la passion de la musique
L’Eveil Romagnatois en 1958
Les années 60 : L‘émergence d’une structure stable et la volonté d‘aller de l’avant
Mai 1965 : L‘arrivée d’un nouveau chef
En 1965, un mini conflit politique éclate au sein de la commune pour une liste communale et une élection. Privé de Chef de musique et pour éviter une nouvelle mise en sommeil, Arsène BOULAY décide de faire appel à un nouveau Chef en la personne de Michel LEDIEU pour assurer un intérim de trois mois, le temps de réconcilier les belligérants.
En guise d’intérim le contrat moral durera 30 ans.
Septembre 1962 : Nouvelle Tenue pour l’Eveil : Pantalon blanc, blaser et casquette « aviateur » coiffe blanche.
Novembre 1962 : Repas de Sainte-Cécile
Dès mai 1965, le Chef Michel Ledieu s’attelle à la tâche pour préparer le 1er concours national de l’Eveil à Sanvignes les Mines.
Devant l’impératif à réussir ce concours, beaucoup de musiciens refusent de participer aux nouvelles répétitions et refusent de participer au concours. Devant cette situation, il décide de faire appel à ses amis du monde musical environnant, (Royat avec Maurice Arbre, Chamalières avec son frère Bernard, Saint Genés Champanelle avec la famille Sallas, sans oublier le soutien de nos amis de Pérignat les Sarlièves et leur chef Maurice Extra) et maintient la société à flot pour ce concours.
Michel LEDIEU prend la direction de l’Eveil sous la présidence d’honneur d’Arsène BOULAY.
Changement de trésorier avec l’arrivée de M. BAYLE Jean-Claude, de Chef de fanfare avec M. TOURGON André, de Sous-Chef de Fanfare avec M. COUIX Louis et de Responsable aux jeunes M. BARBARIN Maurice.
Désormais, Michel Ledieu établit un nouveau programme de travail avec des répétitions générales tous les vendredis de 20h30 précise à 22h00. Des répétitions de détails ainsi que des cours de solfège sont donnés régulièrement, et il est décidé de participer chaque année aux concours et festivals des fédérations musicales.
Ce programme mis en place en 1965 est toujours d’actualité aujourd’hui.
Défilé pour une cérémonie à Saulzet le Chaud le 14 juillet 1968
Joindre l‘utile à l’agréable
Photo de L’Eveil Romagnatois prise au pied de la Tour Eiffel
Les 25 et 26 juin 1966 : Sur l’initiative de M. Arsène Boulay, Député Maire et Président d’honneur de la société, les musiciens de l’Eveil Romagnatois accompagnés du président M. Geneste ont effectué un voyage de 48 heures à Paris.
Ces deux journées ont été employées à la visite des principaux monuments de la capitale (Montmartre, la tour Eiffel, l’Assemblée Nationale, Versailles) agrémentée d’un voyage en bateau sur la Seine et d’une visite du zoo de Vincennes qui enchanta les jeunes et les plus vieux.
Les musiciens de l’Eveil ont été logés pour l’occasion au lycée Lachenal.
Les années 70 : La décénie UFF et les concours nationaux
Le temps des concours nationaux
Dans les années 70, les concours nationaux sont les rendez vous annuels incontournables de toute BF qui se respecte
L’essentiel du travail de l’année a un seul et unique but : la réussite au concours national.
Cérémonie sur la Place de la Liberté à Romagnat en juin 1971
Le travail est planifié sur les six mois de la saison musicale. Les répétitions ont lieu tous les vendredis sur deux titres : une œuvre au choix et une œuvre imposée avec en plus les sonneries aux clairons et tambours.
Sur chaque concours, quarante à cinquante musiques s’inscrivent dans leurs différentes divisions pour concourir et espérer changer de division pour certaines ou remporter le titre de champion de France pour les mieux classées. Il s’agit là du rendez-vous annuel incontournable de l’époque.
NB : Les épreuves et classements : Il existe des concours nationaux pratiquement tous les ans et dans chaque fédération. Les épreuves consistent à se produire devant un jury de professionnels et de compositeurs selon des règlements bien précis.
André RAYNOIRD
Le 5 octobre 1974 un nouveau président à la tête de l’Eveil Romagnatois : Monsieur André RAYNOIRD qui restera président de l’association jusqu’en 1981.
Le temps des 33 tours …
Pendant cette fin d’année 1974, l’Eveil Romagnatois enregistre son premier disque vinyle en 33 tours. Enregistré à la salle de musique de l’harmonie de Royat (sous la mairie).
Titres : Face A
Minischow de Delbecq L./Goute R.– Habanera de Devogel J. – Souvenir du 92ème R.I. de Goute R. – Badinage de Devogel J. – Défilé parade n° 2 de Devo J./Goute R.– Alouette de Devo J.
Titres : Face B
Calots verts de Delbecq L./Goute R.– Boléro militaire de Devo J.– Gai Luron de Goute R.– Dolly de Devo J.– Bugle Riff de Luypaerts G. – Galopade de Devo J.
Les années 80 : La reconnaissance du travail et l’accent sur la formation
7 et 8 juin 1981 : Concours National U.F.F. à Saint-Chamond (42) en division Excellence
En remportant de haute lutte le titre de Champion de France des Batteries-Fanfares à Saint-Chamond le 7 juin 1981, l’Eveil Romagnatois a enfin vaincu le signe indien. Cette brillante société musicale n’avait-elle pas accédé sept fois en finale depuis 1972 et atteint l’an dernier l’ultime échelon à savoir la division d’excellence.
Ce jour-là, tant dans le morceau imposé « Anouschka » de Guy Luypaerts, que dans le morceau au choix « Marionnette » de Jacques Devogel, les musiciens mirent tout leur cœur dans l’interprétation pour enlever cette victoire qu’ils voulaient offrir à leur dévoué président M. Raynoird André alors hospitalisé. C’est dans cet excellent état d’esprit que tous les musiciens avaient aussi accepté depuis le début d’année de participer à deux répétitions par semaine au lieu d’une.
L’Eveil Romagnatois, concourant en catégorie Excellence (plus haute division de France), se qualifiait pour la finale devant cinquante sociétés nationales. En présence de 15 concurrents finalistes, elle remportait la coupe de la ville de Saint-Chamond, celle de la société organisatrice, et obtenait le titre de Champion de France faisant ainsi honneur à l’Auvergne.
« Il est vrai qu’à Romagnat la musique populaire est aussi enracinée que « la tripe républicaine »
Arsène BOULAY
Albert FOURRIER
Le 19 novembre 1981, un nouveau Président à la tête de l’Eveil Romagnatois : Monsieur Albert FOURRIER.
En cours de réalisation
Les années 90 : L’évolution et le renouvellement dans la continuité
Les années 90 sont synonymes de renouvellement : de nouveaux présidents vont se succéder à la tête de l’Eveil, de nouveaux dirigeants et directeurs, mais aussi de nouveaux musiciens et musiciennes vont rajeunir les équipes et donner un nouvel élan à l’association.
Les années 90, c’est le changement dans la continuité. Une continuité qui rime avec travail et qualité musicale dans l’objectif de participer au concours et bien sur de les remporter.
Les années 90, c’est enfin enregistrer sur de nouveau support d’écoute afin de diffuser notre répertoire au plus grand nombre.
Claude MAZAL
Le 10 septembre 1994, le conseil d’administration de l’association a élu un nouveau Président à la tête de l’Eveil Romagnatois : Monsieur Claude MAZAL.
Claude (dit Chuck), qui reste président honoraire de l’association, est membre du bureau et se charge notamment de toute l’intendance lors des nombreux déplacements des différents orchestres et de l’organisation de la traditionnelle Sainte Cécile.
En cours de réalisation
Les années 2000 : La diversification des pratiques musicales au sein de l’Eveil
En ce début de millénaire un renouveau souffle sur notre association, le développement des classes instrumentales au sein de l’école de musique implique une ouverture sur de nouvelles pratiques collectives autres que la batterie-fanfare.
La structuration de la classe de trompettes d’harmonie de l’école, qui ne fonctionnait pas de manière permanente, mais qui animait le repas du troisième âge depuis déjà quelques années, a permis la création d’un orchestre de Banda à l’initiative de Cédric MANENC.
L’intégration des classes de percussions, de saxophones, de trombones a permis d’étoffer le répertoire. La « Band’ à l’eveil », les Buffadous venait de voir le jour. Depuis, cet orchestre anime régulièrement les manifestations festives de la commune et des alentours.
L’année 2003 annoncera la naissance de l’orchestre Jazz et en 2006 l’orchestre école d’harmonie. Mais là, c’est une autre page de l’histoire de l’Eveil Romagnatois qui s’ouvre …
Septembre 2003: Création de l‘orchestre de Jazz de l’Eveil
Depuis quelques concerts de Sainte Cécile déjà, quelques musiciens avaient pour habitude de faire une surprise avant l’entracte. L’idée pour cette année 2003 été de monter un orchestre Jazz Rock pour imiter le talentueux Brian Setzer et son Big Band.
Après avoir convaincu quelques saxophonistes de l’école, les répétitions pour jouer un seule titre commencèrent mi septembre.
C’est en novembre 2003 que le Rock’Magnat Big Band Orchestra (RBO) se produit pour la première fois avec une seule œuvre à son répertoire : « You’re the Boss » version très rock’n roll de Brian Setzer.
Devant l’enthousiasme et les applaudissements du public, l’ensemble des musiciens décidèrent de poursuivre l’aventure du Jazz Band.
Aujourd’hui le répertoire comprend une vingtaine de titres avec des standards de Louis Prima, Buddy Rich, Mike Stoller et Jerry Leiber mais aussi une forte influence rock avec des reprises de Phill Collins, Brian Setzer, Métallica et bien d’autres.
Le but de cette formation purement amateur est tout simplement de se faire plaisir et de se produire devant un public.
Le Rock’Magnat Big band Orchestra (R.B.O.) en début d’année 2004 en répétition
Trompettes : Cédric Manenc – Cédric Vauclard – Nicolas Mazal – Michel Ledieu – Rémi Manenc
Trombones : Mickaël Touzet (absent sur photo) – Emilien Verneret (absent sur photo) – Christian Ledieu
Euphoniums : Emmanuel Abrial
Saxophones : Romain Bouchet (absent sur photo) – Guillaume Schneider – Gabriel Silva – Robert Garaud – Ludovic Berlu
Rythmique : Cédric Lihard – Thierry Malmezat – Jean-François Coupat – Laurent Berthon –Delphine Bouscot.
Chant : Aurélie Lagache et Frédéric Guyot
En cours de réalisation
